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Onze ans après avoir racheté SFR, Patrick Drahi envisagerait de « tourner la page des télécoms en France». Des discussions seraient en cours pour céder l’opérateur historique, selon Le Figaro. Cette revente est synonyme d’un bouleversement à venir pour des millions d’abonnés. À quoi faut-il s’attendre si SFR change de mains et sera vendu ? Clicanoo fait le point pour vous.
SFR bientôt vendu ? Voici ce que cela changerait concrètement pour les clients français
Depuis début 2025, la rumeur enfle : Patrick Drahi, fondateur du groupe Altice, envisagerait de vendre SFR, le deuxième opérateur télécom français. Cette décision, qui serait poussée par une nécessité urgente de réduire une dette colossale estimée à 15,5 milliards d’euros, pourrait chambouler le paysage des télécommunications en France. Alors, SFR va-t-il vraiment être vendu ? Et si oui, que risquent ses clients ?
Une vente de SFR de plus en plus probable
Après avoir allégé sa dette grâce à la vente de plusieurs actifs (comme BFMTV ou La Poste Mobile), Patrick Drahi semble prêt à se désengager partiellement, voire totalement, de SFR.
Avec plus de deux millions d’abonnés perdus depuis 2023, SFR n’a visiblement plus le poids stratégique qu’il représentait autrefois. Cette situation affaiblit l’opérateur et rend sa vente d’autant plus probable.
Qui pourrait racheter SFR ?
La question du repreneur reste cruciale. Bouygues Telecom, Orange et Free (Iliad) suivent le dossier de très près. Mais un rachat direct est presque exclu. En effet, les règles européennes sur la concurrence interdisent à un seul acteur de reprendre la totalité de SFR, sous peine de créer un monopole ou un duopole dangereux pour le marché.
À voirLe gouvernement serre la vis sur les crédits à la consommation, une nouvelle loi en préparationUne répartition des actifs entre opérateurs est plus plausible, à condition de franchir les obstacles réglementaires imposés par Bruxelles.
Une autre piste serait une cession à un opérateur étranger, comme STC (Arabie saoudite) ou Etisalat (Émirats arabes unis), deux géants des télécoms qui ont déjà investi en Europe. Cette option pourrait contourner les contraintes de concurrence en France, et aboutir plus rapidement.
Quelles conséquences pour les clients SFR ?
Pour les 6,8 millions d’abonnés mobiles de SFR, c’est encore l’incertitude totale. Si la vente se confirme, les effets dépendront du profil du repreneur :
- Rachat par un autre opérateur français : les clients pourraient voir leur offre migrer vers un nouveau fournisseur, avec des changements de services, de conditions générales ou de couverture réseau. Cela pourrait aussi se traduire par une hausse des prix, le retour à trois opérateurs réduisant la concurrence.
- Rachat par un acteur étranger : le maintien de la marque SFR est possible, mais une refonte des offres commerciales ou un repositionnement stratégique ne sont pas à exclure. Tout dépendra de la stratégie du nouvel acquéreur.
Dans tous les cas, les contrats en cours seraient honorés, mais les évolutions tarifaires et de services sont très probables à moyen terme.
Retour à trois opérateurs : un vieux rêve relancé
Depuis l’entrée fracassante de Free sur le marché en 2012, les opérateurs historiques rêvent d’un retour à trois acteurs majeurs pour restaurer leurs marges et mettre fin à la guerre des prix.
La possible disparition de SFR sous sa forme actuelle relance cette hypothèse, avec des conséquences potentiellement importantes pour les consommateurs, notamment sur les tarifs et la qualité du service.
À voirTaxe foncière : « pourquoi je n’ai rien reçu alors que mes voisins ont déjà leur avis 2025 ? »La vente de SFR n’est pas encore actée, mais on dirait qu’elle est plus proche que jamais. Patrick Drahi est désormais libre de manœuvrer, et les candidats au rachat — français comme étrangers — ne manquent pas. Pour les clients, vigilance est de mise : la concurrence pourrait reculer, et avec elle, les offres avantageuses dont bénéficient actuellement les usagers. À suivre de très près dans les prochains mois.
