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Chaque année, les Français se font dérober des centaines de millions d’euros à cause des arnaques financières. Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), le « préjudice global subi par les victimes d’escroqueries financières en France [est estimé] à au moins 500 millions d’euros par an ». D’après l’Enquête BVA Xsight réalisée pour l’AMF en septembre 2024, 3,2 % des Français indiquaient avoir été victimes d’arnaques à l’investissement financier, un chiffre trois fois supérieur à celui de 2021, avec un préjudice moyen estimé à 29 000 euros. Face à ces risques, il est crucial de savoir identifier les sollicitations frauduleuses avant d’investir : votre portefeuille en dépend.
Placements : protégez vos économies grâce à la liste noire et blanche des autorités financières.
Pour guider les épargnants, l’AMF met à disposition deux listes essentielles. La liste blanche recense les « offres enregistrées en France et les prestataires autorisés à fournir des services sur crypto-actifs ou de financement participatif », relaie le site MoneyVox.
La liste noire, quant à elle, identifie les « acteurs ayant fait l’objet d’une mise en garde ou usurpant » l’identité de professionnels régulés. L’objectif est clair : vérifier que « votre interlocuteur est autorisé à exercer » et qu’il ne se trouve pas parmi les « arnaques déjà repérées ».
À l’heure actuelle, MoneyVox facilite l’accès à ces listes publiques, permettant à chacun de contrôler rapidement la fiabilité d’un placement ou d’un prestataire.
À voirRachat de SFR : que va-t-il arriver aux 25 millions de clients mobile et Internet ?Les méthodes d’escroquerie sont multiples. Les arnaqueurs ciblent souvent les placements atypiques : Forex, options binaires, crypto-actifs, investissements dans le vin, les diamants, les éco-parkings ou encore de faux placements verts.
Les promesses de rendements élevés et garantis sont (pour la plupart) trop belles pour être vraies. L’internaute doit rester vigilant, surtout lorsqu’un conseiller prétend être autorisé ou insiste pour vérifier son enregistrement sur des registres officiels comme Regafi ou l’ORIAS.
« Attention, la différence entre leur site et celui qu’ils ont usurpé va se jouer sur quelques détails »
Comme le souligne également l’AMF, « des escrocs se font passer pour des prestataires autorisés, en empruntant le nom de sociétés présentes sur le registre Regafi ou en s’attribuant un nom très proche ». La simple vérification sur ces registres ne suffit donc pas toujours « pour éviter les arnaques ». « La différence se joue par exemple à une lettre en plus dans le nom ou l’adresse internet du site. »
D’autres techniques fréquentes incluent le spoofing ou l’usurpation d’identité : les escrocs peuvent se faire passer pour votre banque, une autorité publique ou même l’AMF, reproduisant logos, sites et documents officiels pour s’afficher comme authentiques.
Comment s’y prendre pour ne pas tomber dans le panneau ?
Dans ces situations, « la seule solution est de raccrocher et de rappeler les numéros » officiels pour vérifier l’identité de l’interlocuteur. N’oubliez « jamais qu’aucune autorité publique ne vous contactera pour demander le paiement d’une taxe ou vous aider à récupérer des fonds perdus ».
À voirAction, IKEA, Decathlon : si vous vivez en centre-ville, ces enseignes pourraient bientôt ouvrir tout prèsEnfin, certaines arnaques se présentent sous la forme de « promesses de remboursement de fonds ». Après avoir dépouillé les victimes, les aigrefins proposent de récupérer les sommes perdues moyennant le paiement de frais supplémentaires. Il s’agit toujours d’une fraude. La seule action sûre consiste à porter plainte auprès des autorités judiciaires.
En somme, avant d’investir, consultez systématiquement les listes noire et blanche de l’AMF, vérifiez les agréments des prestataires et méfiez-vous des offres trop alléchantes.
