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À un mois de la rentrée universitaire, la recherche d’un logement étudiant vire au parcours du combattant, notamment dans les grandes métropoles comme Paris, Lyon ou encore Bordeaux. Chaque année, des milliers d’étudiants se retrouvent en concurrence féroce pour un nombre de logements bien trop restreint. Et cette année encore, le marché reste extrêmement tendu.
À un mois de la rentrée, la demande explose pour les logements étudiants.
À Lyon, ville qui accueille environ 190 000 étudiants, la tension locative a bondi de 21,5 % entre 2022 et 2024 selon LocServices. Une situation critique que vivent au quotidien de nombreux jeunes. Zoé, étudiante en communication, en fait partie.
« Je mets des alertes un peu partout, je regarde tous les jours, dès que j’ai un moment je regarde s’il n’y a pas une nouvelle annonce. Souvent les meilleures annonces sont prises d’assaut et c’est vite trop tard. Je postule au maximum, mais c’est du stress », confie-t-elle auprès de RMC.
À voirMauvaise nouvelle pour les automobilistes : vers une explosion du nombre d’amendes d’ici 2030La jeune femme visite un studio de 22 m² à 565 euros par mois. Il rentre dans son budget, mais elle doit se décider au plus vite. L’agente immobilière lui rappelle : « d’ici demain, vous avez une réponse ». Pour Zoé, « ce serait un soulagement ».
Une demande record, une offre insuffisante
jusqu’à 957 candidatures en seulement 24 heures, comme le confirme Corinne Jolly, présidente du site immobilier PAP.
« Nous avons publié, hier, une annonce pour un studio de 21 m² près de la place de la République, à Paris. Aujourd’hui, il y a 957 demandes. Ça va très très vite et il y a énormément de demandes », révèle-t-elle, ce mardi 22 juillet 2025 sur franceinfo.
À Lyon, ce constat se vérifie également du côté d’Alexia Gelasse d’Angelo, directrice d’agence : « Je reçois en moyenne une cinquantaine, soixantaine de mails dans la demi-heure si on laisse la publicité. »
À voir« Bloquons tout » : la banque a-t-elle le droit de limiter vos retraits d’espèces ou d’assurance vie ?Cette tension est notamment liée à la remontée brutale des taux d’intérêt depuis fin 2022 qui a mis « un (véritable) coup d’arrêt aux projets d’achats » de bon nombre de ménages français. Résultat : les trentenaires « ne quittaient plus leur logement et il n’y avait plus vraiment d’offres pour les nouveaux arrivants », indique Corinne Jolly.
Selon PAP, même si l’offre de logements étudiants est en hausse de 14 % en 2025, cela ne suffira pas à compenser la demande. Corinne Jolly prévient : « Les étudiants ne verront pas vraiment d’amélioration ».
Les loyers restent élevés, même hors de Paris. Pour un studio de 15 m² dans la capitale, le tarif moyen est de 690 euros. En province, un 25 m² coûte en moyenne 621 euros. « L’encadrement des loyers est peu respecté, avec 70% des studios de moins de 20 mètres carrés qui dépassent les plafonds ».
Les conseils à retenir
Pour mettre toutes les chances de votre côté et décrocher un logement à temps, pensez à activer des alertes sur plusieurs plateformes et aussi à préparer votre dossier complet en amont.
À voirPaiement en liquide le 10 septembre : réduction de 10 % dans certains restaurants, est-ce légal ?Vous pouvez par ailleurs privilégier la colocation pour « réduire l’addition » sachant que dans « la plupart des métropoles de province », le loyer des deux-pièces s’élève à « 900 euros, donc 450 euros de loyer par personne ». N’hésitez pas non plus à candidater massivement et rapidement.
Les semaines à venir seront cruciales. Face à cette « ruée » sur les offres, l’anticipation est votre meilleure alliée. Car oui, il faut jouer toutes vos cartes sans attendre.
