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La France insoumise de l’Indre a lancé, le 23 juin, une pétition en ligne pour dénoncer le projet d’implantation d’un data center Google sur la zone d’activité d’Ozans, à l’est de Châteauroux. Selon les militants LFI, ce projet représente un « accaparement des ressources au détriment de l’avenir » et se ferait « sans débat public ».
Une consommation d’eau vertigineuse
Initialement conçu « pour sauver l’emploi local », le parc d’activités de Châteauroux fait aujourd’hui l’objet d’un « extravagant projet de site d’hébergement de données », reprochent les signataires de la pétition relayée par La Nouvelle République.
Selon eux, l’installation de serveurs Google mobiliserait «jusqu’à 2 milliards de litres d’eau chaque année, soit la moitié de la consommation annuelle de Châteauroux ».
À voirRetraités ciblés par de fausses aides : l’Agirc-Arrco met les points sur les iLes data centers utilisent des systèmes de refroidissement intensifs – circuits d’eau ouverts ou fermés, technologies adiabatiques – pour maintenir leurs équipements à bonne température. Or, dans un contexte de restrictions et d’alertes sécheresse, ce volume semble incompatible avec les besoins locaux.
« Pendant qu’on nous parle de sécheresse et de sobriété, on déroule le tapis rouge à une multinationale américaine qui réclame des millions de litres d’eau pour faire tourner ses machines. »,déplore la France insoumise de l’Indre
Une demande en électricité équivalente à une ville de 200 000 habitants
Au-delà de l’eau, la France insoumise pointe aussi l’ampleur de la consommation électrique nécessaire pour alimenter ces centres de données : autant d’électricité qu’une ville de 200 000 habitants. « Le site d’Ozans ne dispose pas de la capacité électrique nécessaire pour accueillir un tel projet. », assurent les pétitionnaires.
Gil Avérous, maire de Châteauroux et président de la métropole, conteste ce diagnostic : il explique que RTE prévoit une nouvelle ligne reliant Éguzon à Marmagne pour renforcer le réseau et permettre la montée en charge progressive du data center.
Un projet « opaque, vorace »
Les militants LFI déplorent par ailleurs l’absence de concertation. « Dans l’Indre, clament les opposants, notre eau et notre électricité sont plus précieuses que les datas ».
À voirPlacements douteux, usurpations et escroqueries : la liste noire et blanche à consulter avant d’investirIls réclament un moratoire immédiat : « établir une transparence totale sur les technologies utilisées, ainsi qu’une concertation publique systématique ». Des actions et rassemblements sont déjà annoncés à la rentrée.
« Le conseil communautaire de Châteauroux Métropole a validé — le mardi 24 juin 2025 — la vente de 195 ha dans la zone d’Ozans à Google pour 58,5 M€ ». Comme rapporté dans les colonnes de La Nouvelle République, le géant américain dispose désormais d’un délai d’« un an pour réaliser la transaction ».
Si Google confirme son intérêt dans l’année qui suit, ce serait son premier data center en France.
Un effet à relativiser ?
Google rappelle qu’en 2023 ses data centers ont prélevé 28 milliards de litres d’eau – deux tiers d’eau potable – pour le refroidissement, un volume déjà en hausse de 82 % depuis 2018. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, cette consommation pourrait encore croître.
À voirEssence et gazole à prix coûtant : où faire le plein ce vendredi 5 et samedi 6 septembreSelon une étude californienne, 20 interactions avec ChatGPT équivalent à 0,5 L d’eau utilisée via ces installations. Pour Gil Avérous, la chaleur générée sera valorisée dans un réseau de chaleur local et les data centers de demain seront « moins énergivores en électricité et en eau », sans plus de précisions à ce stade.
