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Alors que la canicule fait la une des bulletins météo cette semaine, un autre fléau inquiète : découvrez le phénomène qui risque de faire des dégâts sur les sols, les cultures et la végétation. Et non, il ne s’agit ni d’orages ni de pluies violentes… Explications.
Un « blocage en oméga »
Cet autre phénomène, plus insidieux, qui préoccupe les experts de Météo-France, c’est la sécheresse des sols. Alors que la France traverse une période de canicule ce mois de juin, c’est surtout l’absence de pluie qui pourrait provoquer les dégâts les plus importants.
Depuis le début de la semaine, les températures ne cessent de grimper, atteignant jusqu’à 38 ou 39 °C dans le sud-ouest. Des fortes chaleurs touchent désormais l’ensemble du territoire, à l’exception du littoral de la Manche.
Ce phénomène est favorisé par une masse d’air chaud en provenance d’Espagne et d’Afrique du Nord, piégée sur le pays par un « blocage en oméga », une configuration météo connue pour provoquer des épisodes durables de chaleur.
À voirVoitures électriques : la découverte scientifique qui pourrait résoudre leur plus gros problème« La France se retrouve (en quelque sorte) prise en étau entre deux zones de dépression – appelées « gouttes froides » – à l’ouest et à l’est du pays, entraînant une remontée durable d’un flux d’air très chaud », peut-on lire dans Les Echos.
Le printemps 2025, « 3e plus chaud jamais enregistré en France »
Le déficit de précipitations depuis le mois de février, notamment dans les régions au nord de la Loire, est alarmant. Dans les Hauts-de-France, par exemple, les pluies sont insuffisantes depuis des mois. Résultat : les sols sont déjà extrêmement secs, alors que l’été vient à peine de commencer.
Le printemps 2025 a même déjà été classé comme le troisième plus chaud jamais enregistré dans l’Hexagone, avec des températures supérieures de 1,1 °C aux normales saisonnières.
Combiné à un manque de pluie prolongé, ce contexte météorologique entraîne un assèchement accéléré des sols, avec des conséquences directes sur l’agriculture, les réserves en eau et la végétation.
Les prévisions pour les jours à venir ne sont pas rassurantes. Aucune pluie importante n’est attendue cette semaine, à l’exception de quelques orages en fin d’après-midi sur les massifs (Alpes, Massif central, Pyrénées). Et même ces rares épisodes orageux ne suffiront pas à réhydrater les sols en profondeur.
À voirCanicule 2025 : ce dispositif météo qui anticipe les pics de chaleur et protège la populationDans certaines régions, le déficit de précipitations atteint déjà 50 à 70 %, notamment en Mayenne, en Normandie ou encore dans les Hauts-de-France.
Quid des prochains jours ?
L’impact sur l’agriculture est immédiat : les cultures souffrent, les récoltes sont menacées, et les agriculteurs doivent multiplier les arrosages.
Dans les jardins privés, la végétation jaunit prématurément. Le manque d’eau devient aussi une source d’inquiétude pour les collectivités, alors que les réserves pourraient vite s’épuiser si la tendance persiste.
Bonne nouvelle malgré tout : un changement de temps est entrevu pour la semaine prochaine. Les températures devraient baisser légèrement, et des précipitations pourraient enfin revenir.
À voirÉnergie en Europe : en juin, le soleil a produit plus d’électricité que le nucléaire — une première historique« Les températures vont se rafraîchir quelque peu et des pluies, parfois orageuses, vont refaire leur apparition en cours de semaine », annonce Météo-France. Mais cette accalmie ne suffira pas à compenser des mois de déficit hydrique.