La Ville de Saint-Denis pleinement engagée pour la préservation des Pétrel de Barau

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C’est parti pour les Nuits Sans Lumières ! Pleinement engagée, la Ville de Saint-Denis invite l’ensemble de la population à prendre part à cet effort collectif pour la préservation des Pétrel de Barau, espèce endémique en danger.

La Ville de Saint-Denis pleinement engagée pour la préservation des Pétrel de Barau

Chaque année, à La Réunion, un événement emblématique a lieu à l’approche de l’envol des jeunes Pétrels de Barau, un oiseau marin endémique classé en danger d’extinction.

Face à la menace de la pollution lumineuse, la Ville de Saint-Denis se mobilise pour protéger cette espèce. Mais que fait concrètement la collectivité pour participer à sa sauvegarde ? Voici les actions fortes mises en œuvre par la municipalité.

L’engagement de Saint-Denis s’inscrit dans le cadre de la campagne « Nuits sans lumière », coordonnée chaque année par la SEOR (Société d’Études Ornithologiques de La Réunion). Cette action appelle à limiter l’éclairage nocturne entre avril et mai, pour aider les jeunes pétrels qui effectuent leur tout premier envol vers la mer.

Des « éclairages trop puissants », risque d’« échouages en masse »

Ces oiseaux s’orientent naturellement à la lumière de la lune et des étoiles. Malheureusement, les éclairages artificiels peuvent les désorienter, provoquant de nombreux échouages au sol, souvent fatals. Pour contrer ce phénomène, Saint-Denis éteint ses éclairages publics sur près de 30 axes routiers, plusieurs sites sportifs et six monuments emblématiques.

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« La très grande majorité des éclairages à La Réunion sont encore trop anciens, trop polluants, trop puissants et trop mal orientés et on est obligé de demander leur extinction pour éviter des échouages en masse« , explique Léo Chevillon, chargé de mission des oiseaux marins et de la pollution lumineuse à la SEOR.

Enchaînement d’engagements pour la Ville

Au-delà de l’extinction temporaire des lumières, la Ville de Saint-Denis a aussi annoncé une modernisation de son parc d’éclairage public. L’objectif est double : réduire la consommation énergétique et limiter la pollution lumineuse.

Fin 2024, 9 000 luminaires devraient déjà avoir été remplacés par des dispositifs LED de dernière génération, moins puissants, mieux orientés, et surtout pilotables à distance.

Grâce à cette technologie, la Ville peut réduire l’intensité lumineuse à 10 à 20 % pendant la période critique, tout en maintenant une sécurité minimale pour les usagers.

« Le risque d’échouage sera normalement très grandement diminué et on espère que d’ici quelques dizaines d’années la très grande majorité des éclairages de La Réunion sera rénové de la même façon. Et peut-être que dans dix ans, il n’y aura plus besoin de faire des Nuits sans lumière… », estime l’expert.

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L’action de la municipalité ne s’arrête pas aux infrastructures. Elle appelle les habitants, les commerçants et les clubs sportifs à se joindre à cet effort. En réduisant ou éteignant, eux aussi, leurs éclairages, chacun contribue à réduire le risque d’échouage des jeunes pétrels.

Une mobilisation face à une urgence écologique

« La Ville de Saint-Denis est très impliquée dans le travail de la SEOR, car les pétrels sont un enjeu important pour le territoire. On ne peut pas laisser l’inflation de pollution lumineuse mettre en péril cette espèce emblématique de La Réunion. Il s’agit d’un geste fort qui montre que chacun est capable d’être modéré dans ses fonctions de citoyens. », réagit Jean-Pierre Marchau, délégué à l’écologie.

Cette mobilisation n’est d’ailleurs pas passée inaperçue. En mars 2023, Saint-Denis a reçu le deuxième prix des Outre-Mer durables pour son travail contre la pollution lumineuse. La Ville multiplie en effet les efforts pour préserver la sauvegarde de l’environnement en vue d’un territoire plus vert et plus durable.

Jusqu’à 96 % des échouages ont lieu durant cette période, notamment à cause de la nouvelle lune. En 2023, plus de 1 000 pétrels ont dû être recueillis par les équipes de la SEOR.

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Pour 2024, il y avait entre 580 et 830 oiseaux en détresse. Il faut savoir que ce chiffre grimpe en cas de mauvaise météo. « Ensemble, protégeons le vivant. Du 11 avril au 7 mai, éteignons pour mieux préserver », invite La Ville de Saint-Denis, pleinement engagée pour assurer la préservation de ces Pétrel de Barau.


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