Saint-Denis rejoint le réseau des villes actives pour une meilleure santé grâce à l’alimentation

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Bonne nouvelle pour les habitants de Saint-Denis : la ville vient de franchir une étape importante en matière de prévention santé. Ce jeudi 3 avril 2025, Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, et Gérard Cotellon, directeur général de l’ARS La Réunion, ont signé la charte « Ville active PNNS ». Un engagement fort qui vient saluer le travail mené par la commune pour encourager les bons réflexes alimentaires et physiques, dès le plus jeune âge.

Avec cette signature, Saint-Denis rejoint le cercle restreint des villes actives du Programme National Nutrition Santé (PNNS). Ce label récompense les collectivités qui mettent en œuvre des actions concrètes pour améliorer la santé de leurs habitants en misant sur la nutrition. Une reconnaissance nationale qui met en lumière une politique locale ambitieuse et résolument tournée vers l’avenir.

Un engagement local reconnu au niveau national

À travers son Contrat Local de Santé (CLS), Saint-Denis mène depuis plusieurs années une politique de terrain centrée sur le bien-être des Dionysien.ne.s. Ateliers, sensibilisations, éducation au goût, activités physiques adaptées… les initiatives ne manquent pas. Et ce n’est pas qu’une affaire d’élus ou de professionnels : toute la ville est mobilisée, des écoles aux associations en passant par les cantines scolaires.

La signature de la charte « Ville active PNNS » permet donc de valoriser ces efforts et d’intégrer un réseau national qui regroupe des villes ayant un objectif commun : favoriser des comportements nutritionnels favorables à la santé. Et quand on sait à quel point les maladies liées à une mauvaise alimentation – comme le diabète ou l’obésité – pèsent dans notre quotidien, cette dynamique prend tout son sens.

Une visite pleine de sens dans une école dionysienne

Pour marquer cette signature, la maire de Saint-Denis et le directeur de l’ARS ont participé à un atelier nutrition dans une école de la commune. Là, des élèves de CM1 ont été guidés par une diététicienne dans la découverte des bons gestes alimentaires. Cette action s’inscrit dans le projet « Kultiv Nout Santé », un programme phare de la ville qui veut apprendre aux enfants à bien manger… sans pour autant oublier le plaisir.

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L’idée est simple, mais puissante : sensibiliser dès le plus jeune âge, car c’est là que se prennent les habitudes durables. Le projet est directement lié à une vision globale de la ville, celle de « l’École du Bonheur », où le bien-être de l’enfant est au cœur des politiques publiques.

Que sont les chartes villes actives PNNS ?

Ces chartes sont des outils mis à disposition des communes pour agir concrètement en matière de santé. Sur une base volontaire, elles permettent de structurer les actions autour de plusieurs axes définis par le PNNS : alimentation, activité physique, information, formation, etc.

En signant, la ville s’engage à désigner un référent dédié au programme et à mener des initiatives dans au moins trois domaines parmi les sept proposés. Cela va de l’offre alimentaire plus équilibrée à l’organisation d’événements de sensibilisation, en passant par la mise en place d’activités physiques accessibles à tous. Une façon de créer un cadre cohérent et durable au service de la santé publique.

Une réponse locale à un enjeu national

À La Réunion, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le diabète de type 2 et le surpoids touchent une part importante de la population. Face à cela, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a lancé le PRND – Programme Réunionnais Nutrition Diabète – en collaboration avec 12 partenaires, dont la ville de Saint-Denis.

Ce programme s’appuie sur les Contrats Locaux de Santé pour déployer des actions ciblées dans les quartiers, à l’école, dans les lieux de vie. Et chaque collectivité signataire de la charte PNNS devient, de fait, un acteur clé de ce dispositif. Car comme le rappelle Gérard Cotellon : “Sur un territoire aussi touché par les pathologies nutritionnelles, l’engagement de tous est indispensable.”

Une ville qui fait de la santé un pilier de sa politique

Saint-Denis n’a pas attendu les labels pour agir. Dès 2020, la municipalité a créé une direction dédiée à la santé publique, avec un plan structuré autour de six engagements forts. Parmi eux, le CLS renouvelé jusqu’en 2028, et bien sûr, le projet « Kultiv Nout Santé », qui prend forme à travers :

– Des ateliers nutrition en classe, dès le CE1 ;
– Un diagnostic physique des élèves, pour mieux adapter les activités ;
– Des villages santé dans les quartiers, en lien avec les associations locales.

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Chaque action vise à toucher les habitants là où ils sont : à l’école, dans leur quartier, au marché, dans les salles communales. Et cela fonctionne, puisque ce sont déjà plus de 2000 élèves sensibilisés chaque année, plus de 2600 dépistages réalisés, et des milliers de rencontres organisées.

La cantine, un maillon essentiel de la prévention

Dans cette vision d’ensemble, la restauration scolaire tient une place de choix. À Saint-Denis, ce sont plus de 2 millions de repas qui sont servis chaque année aux 17 000 élèves des écoles publiques. L’objectif ? Offrir des plats sains, variés et équilibrés, qui participent à l’éducation nutritionnelle au quotidien.

Les agents des cantines sont eux aussi formés, car ils sont souvent les premiers relais entre l’enfant et son assiette. On n’apprend pas à bien manger uniquement avec des affiches ou des discours : cela passe par le goût, la curiosité, le plaisir. Et cela, la Ville l’a bien compris.

Une ambition claire : faire de la santé un droit pour tous

Saint-Denis se revendique comme une ville fraternelle, et cela passe aussi par la santé. Car bien manger, bouger, prendre soin de soi… ne devrait pas dépendre du quartier où l’on vit. En renforçant ses actions dans tous les secteurs de la commune, la municipalité veut réduire les inégalités de santé, prévenir les maladies chroniques et créer du lien social.

Comme le dit Ericka Bareigts : “Nous voulons que les enfants grandissent en bonne santé, qu’ils soient mieux armés face aux maladies. Et pour cela, il faut les accompagner, les écouter, leur transmettre des habitudes positives. C’est un combat que nous menons à long terme, avec conviction.”

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

2000 élèves de CE1 sensibilisés chaque année
139 classes mobilisées pour l’éducation nutritionnelle
2646 dépistages réalisés dans les quartiers
5610 visites de sensibilisation au plus près des habitants
175 000 € investis par la Ville pour ces actions
160 000 € supplémentaires mobilisés par l’ARS

Une dynamique inspirante et nécessaire

Avec sa nouvelle reconnaissance « Ville active PNNS », Saint-Denis montre qu’une commune peut devenir un véritable acteur de la santé publique. Loin des discours abstraits, ce sont des choix concrets, quotidiens, qui améliorent la vie des habitants.

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À l’heure où les maladies liées à la nutrition pèsent lourd dans notre système de santé, ce type d’initiative devrait inspirer bien d’autres territoires. Car une bonne santé ne commence pas à l’hôpital. Elle commence dans l’assiette, dans la cour de récré, dans la rue… et avec des décisions politiques qui mettent l’humain au centre.


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