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Depuis ce samedi 1er novembre, les plages horaires des contrats d’électricité « heures creuses » vont évoluer pour 1,7 million de Français, et progressivement pour 9 millions d’ici 2027. Une nouveauté qui pourrait très vite intéresser les foyers encore au tarif de base. Mais est-ce que ça vaut réellement le coup ?
Le contrat heures creuses/heures pleines propose un prix réduit pendant huit heures par jour, contre un tarif plus élevé pour les 16 heures restantes. Jusqu’ici, ces heures creuses étaient majoritairement nocturnes, afin d’encourager la consommation à des moments où la demande est faible.
À voirLes experts tranchent : voici l’Airfryer le plus performant du momentAvec l’essor du photovoltaïque et des énergies renouvelables, certaines heures creuses seront désormais en journée, pour mieux exploiter l’électricité solaire.
Cette mesure est par ailleurs adaptée aux nouveaux modes de vie : le télétravail permet par exemple de profiter d’électricité moins chère en pleine après-midi. Mais avant de changer de contrat, il est crucial de bien comprendre comment fonctionnent ces heures creuses et si elles correspondent à votre consommation réelle.
Les heures creuses : comment ça marche ?
Les heures creuses durent huit heures, mais ne couvrent plus systématiquement la nuit. Elles pourront être réparties sur deux à trois heures maximum en journée, entre 11h et 17h, et cinq heures resteront nocturnes.
Ces plages horaires varient selon les régions pour éviter la saturation du réseau, et ne sont pas choisies par le consommateur : elles sont fixées par Enedis et communiquées par votre fournisseur. Il importe de bien connaître vos plages horaires pour tirer le maximum d’avantages et optimiser ses économies.
Bien connaître sa consommation et ses équipements
Mathieu Rochard, spécialiste du secteur de l’énergie et fondateur de l’application Symphonics, explique qu' »il faut réussir à concentrer 40 % minimum de sa consommation d’électricité pendant les heures creuses pour que ce type de contrat soit rentable« . Beaucoup de ménages utilisent ce tarif sans réelle optimisation, et payent parfois plus cher qu’au tarif de base.
À voirJouets de Noël 2025 : où les acheter au meilleur prix selon l’UFC-Que ChoisirAu tarif réglementé d’EDF, l’électricité coûte 19,52 centimes/kWh, contre 16,35 centimes/kWh en heures creuses et 20,81 centimes/kWh en heures pleines. Si votre consommation principale se situe en journée, les économies peuvent être nulles, voire négatives. L’abonnement mensuel est également légèrement plus élevé, entre 15 et 20 € en fonction de la puissance du compteur.
Laver son linge la nuit, par exemple, ne rapporte que très peu. Mathieu Rochard précise : « L’ensemble de votre électroménager, c’est 5 % de votre consommation d’électricité, c’est en fait très peu. » Trois lessives par semaine pendant un an ne génèrent que 2,5 € d’économie.
Les équipements qui permettent de réelles économies
Le tarif heures creuses est surtout intéressant pour les appareils à forte consommation programmable. C’est le cas, par exemple, avec un ballon d’eau chaude, voiture électrique, chauffage modulable, piscine, voire climatisation.
« En fait, le tarif heures creuses a été créé pour les personnes qui ont un ballon d’eau chaude électrique. C’est 15 % de leur consommation d’électricité. Or, on peut faire chauffer l’eau pendant les heures creuses et la conserver à température durant 8 heures. Là on fait vraiment des économies. », assure Mathieu Rochard.
À voirNoël : comment trouver un cadeau original pour une personne que vous connaissez à peine ?En moyenne, l’usage d’un ballon d’eau chaude en heures creuses peut permettre d’économiser 70 € par an. Les utilisateurs de gaz ou ceux sans gros équipements électriques ne verront pas d’avantage réel.
Pour optimiser vos heures creuses, des applications comme EDF&Moi ou Symphonics permettent de programmer vos appareils, à condition qu’ils soient connectés. Elles gèrent le chauffage, le ballon d’eau chaude, la recharge des véhicules électriques, et bientôt même les lave-vaisselle.
