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Louer son logement à des voyageurs est souvent vu comme une solution pratique pour rentabiliser un bien immobilier. Mais lorsque des touristes refusent de quitter les lieux à la fin de leur séjour, les choses tournent très vite au cauchemar. C’est précisément ce qui est arrivé à Olivier Bitong, propriétaire à Douai, confronté à des locataires malintentionnés.
La mésaventure d’Olivier, un propriétaire piégé par un couple de touristes qui ne voulait pas quitter son appartement
À Douai, Olivier Bitong met régulièrement en location son appartement de 20 m². Récemment, il a accueilli deux jeunes visiteurs censés rester pour une seule nuit. Mais dès le lendemain, ils étaient toujours présents dans les lieux, sans avoir réglé la moindre somme.
Face à leur refus de quitter l’appartement, le propriétaire a dû intervenir directement. Dans une vidéo qu’il a lui-même filmée, on l’entend rappeler aux occupants : « Hier, vous avez dormi sur place, et vous n’avez pas payé. Là, vous êtes sur place, vous n’avez pas payé. »
Les touristes, eux, ont tenté de se justifier avec des excuses bidons. L’occupante, de son côté, n’hésite pas à répliquer : « Là, on n’est plus dans l’appartement, on est dans la cour depuis tout à l’heure. »
À voirRetraités ciblés par de fausses aides : l’Agirc-Arrco met les points sur les iMais la femme de ménage du propriétaire confirmait au contraire leur présence à l’intérieur du logement. Après plusieurs échanges tendus, les intrus ont fini par quitter les lieux, laissant derrière eux une ardoise d’une cinquantaine d’euros.
Des prétextes pour gagner du temps
Comme souvent dans ce genre de situation, les mauvais payeurs multiplient les excuses pour prolonger leur séjour gratuitement. Dans ce cas précis, les deux jeunes ont évoqué successivement des retards de train ou encore un « oubli d’affaires » afin de justifier leur présence prolongée.
Olivier Bitong, à la tête de son bien que depuis un an, craignait que les squatteurs ne « prennent possession des lieux, voire changent la serrure ou dégradent l’appartement. » Il s’en est sorti de justesse.
Des cas qui peuvent durer des mois
Le cas de Douai reste « léger » avec seulement une nuit impayée. Mais certains propriétaires connaissent des situations bien plus dramatiques. En 2022, un couple de retraités de Sanary-sur-Mer a vu un vacancier, initialement prévu pour une semaine, s’installer dans leur logement pendant… plusieurs mois.
« C’est inconcevable, on se dit, c’est à nous, on y met du cœur, notre énergie, notre argent pour l’acquérir », déplore la propriétaire qui indique avoir vécu un cauchemar.
Dans leur cas, il aura fallu près de deux ans de procédure pour récupérer leur bien, sans aucune indemnisation par leur assurance.
« Ça pose un gros problème pour les propriétaires »
« Ça pose un gros problème pour les propriétaires, explique au micro de TF1, l’avocat Me Romain Rossi-Landi, parce que ces gens ne sont pas des squatteurs au sens de la loi puisqu’ils ne sont pas rentrés par effraction, par voie de fait. Ils sont rentrés grâce à une remise des clés spontanée, volontaire du propriétaire. »
La solution préconisée : toujours établir un contrat de location, même pour de courtes durées, afin d’éviter ce type de mésaventure.