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Comme rapporté par Le Parisien, 4 individus ont été arrêtés le 13 juin dernier pour avoir trafiqué les terminaux de paiement d’une station à Vitry-sur-Seine. Leur but ? Récupérer les données bancaires des clients au moment où ceux-ci composaient leurs codes. Les informations volées sont ensuite directement utilisées depuis Barcelone et Madrid. L’enquête laisse penser que d’autres stations pourraient également avoir été ciblées par ce réseau de pirates.
4 personnes d’origine roumaine arrêtées par la BFMP
Les quatre hommes impliqués dans cette escroquerie bancaire opérée depuis une station essence du Val-de-Marne sont âgés de 43 à 56 ans et sont de nationalité roumaine. Leur méthode : le shimming, une fraude discrète et ultra-dangereuse.
Tout a commencé quelques jours plus tôt, lorsqu’une « activité suspecte » est détectée par le groupement d’intérêt économique Carte Bancaire. Les alertes concernent les terminaux de paiement de la station-service de Vitry-sur-Seine, sur lesquels les enquêteurs de la brigade des fraudes aux moyens de paiement (BFMP) découvrent un « shimmer ».
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Les données volées en France étaient immédiatement transférées vers l’Espagne, où des complices opéraient. Depuis Barcelone et Madrid, ils retiraient de l’argent en temps réel grâce aux informations interceptées durant votre passage à la pompe.
Les enquêteurs de la BFMP organisent sans tarder des filatures pour remonter jusqu’aux têtes du réseau. Les suspects ont été interpellés à Paray-Vieille-Poste dans l’Essonne. Lors des perquisitions, ils ont mis la main sur plusieurs matériels de shimming et sur près de 9 000 euros en espèces.
« Des dispositifs sur des lecteurs de cartes bancaires dans les pompes à essence. »
« L’enquête a permis de constater que les malfaiteurs, itinérants, installaient des dispositifs de shimming sur des lecteurs de cartes bancaires, notamment dans les pompes à essence. »
À voirAction, IKEA, Decathlon : si vous vivez en centre-ville, ces enseignes pourraient bientôt ouvrir tout prèsIls ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Mais, l’enquête est loin d’être bouclée.
Le parquet de Paris précise que le groupe pourrait avoir opéré dans d’autres stations-service, en utilisant les mêmes techniques. L’équipe était mobile et pourrait avoir implanté des dispositifs similaires dans plusieurs distributeurs ou bornes de paiement à travers la France.
Un lourd préjudice
Impossible pour l’instant d’évaluer le nombre exact de victimes ni le montant total de l’escroquerie. Ce que l’on sait, c’est que selon l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, le shimming a causé en 2023 un préjudice estimé à 36 000 euros en France, en baisse par rapport à 2022. Mais les chiffres réels de ce réseau pourraient être bien plus élevés.
