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La nouvelle est désormais officielle : la Bulgarie deviendra le 21ᵉ pays de la zone euro à compter du 1er janvier 2026. Cette décision, validée par la Banque centrale européenne et la Commission européenne, marque un tournant historique pour cette destination d’Europe de l’Est déjà visitée par environ 200 000 Français chaque année. Une chose est sûre : c’est une aubaine pour les touristes français… Mais pas pour une partie de la population bulgare, encore sceptique face à l’euro.
La Bulgarie rejoint la zone euro, le tourisme va décoller
L’un des principaux freins pour les voyageurs jusqu’ici était le lev bulgare, encore en vigueur malgré l’entrée du pays dans l’Union européenne en 2007.
Avec l’adoption prochaine de l’euro, les séjours seront nettement simplifiés, sans besoin de conversion de monnaie ni frais de change. Pour les Français, cela signifie un voyage plus fluide et économique, dans un pays où le coût de la vie reste 30 % moins cher que dans l’Hexagone.
Chaque année, plus de 14 millions de touristes visitent la Bulgarie. Parmi eux, un nombre important de Français, séduits par les plages de la mer Noire, les montagnes des Balkans, ou encore Sofia, la capitale, facilement accessible depuis plusieurs aéroports français.
À voirCamping-car : stationnement, appli et sanctions — tout ce qu’il faut savoir pour voyager en règleL’arrivée de l’euro pourrait booster davantage l’attractivité du pays, notamment pour les courts séjours ou les vacances familiales à petit prix.
Les dépenses quotidiennes y sont bien plus abordables qu’en Europe occidentale : on peut encore y boire un café à 1 €, ou déguster une bière pour moins de 3 €, selon de nombreux témoignages des voyageurs. Des arguments de poids dans un contexte d’inflation généralisée sur le continent.
Une transition économique validée par Bruxelles
La Commission européenne a salué les efforts de Sofia, affirmant que la Bulgarie remplissait désormais tous les critères d’adhésion à la monnaie unique : stabilité des prix, discipline budgétaire, taux d’intérêt conformes, et stabilité de la devise nationale.
Le lev, utilisé depuis 1885, est déjà arrimé à l’euro au taux fixe de 1 € = 1,9558 BGN, pour une transition fluide début 2026.
Pour le Premier ministre Rossen Jeliazkov, c’est « un jour exceptionnel ». Il s’est félicité pour ce nouveau pas en avant sur la voie de l’euro »
après l’entrée partielle du pays dans l’espace Schengen plus tôt cette année.
L’inquiétude d’une partie de la population eurosceptique du pays… Mais une dynamique en marche
L’adoption de l’euro serait une étape clé du développement économique du pays, notamment en matière de tourisme, d’investissement et d’emploi.
À voirQuotas et restrictions pour contenir les meublés touristiques sur l’île la plus en vue de Vendée« Félicitations Bulgarie ! », réagissait la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. »Grâce à l’euro, l’économie bulgare deviendra plus forte, avec plus d’échanges avec les partenaires de la zone euro, plus d’investissements directs étrangers, un accès amélioré aux financements, plus d’emplois de qualité et de meilleurs revenus »
Le commissaire européen à l’Économie, Valdis Dombrovskis, salue, lui aussi, « un moment historique ». L’euro apportera des avantages concrets aux citoyens et aux entreprises bulgares« , estime-t-il. La Bulgarie se « rapproche davantage du cœur de l’Europe ».
Une partie de la population reste cependant sceptique. Un récent sondage Eurobaromètre montre que près de 50 % des Bulgares sont opposés au passage à l’euro, redoutant une hausse des prix. Des manifestations ont eu lieu à Sofia, organisées par des partis prorusses.
À voirSéjour Airbnb qui tourne mal ? Découvrez vos recours« Préservons le lev bulgare », « Non à l’euro » ,pouvait-on lire sur les pancartes. Malgré ces oppositions, la décision devrait être formalisée le 8 juillet par les ministres des Finances européens.