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Discrète mais toujours active pour quelques rares bénéficiaires, l’Allocation temporaire d’attente (ou ATA) vit ses derniers mois. Supprimée depuis 2017 pour les nouveaux demandeurs, cette aide sociale s’éteint définitivement en 2025. Êtes-vous concerné ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette allocation méconnue qui continue d’exister à la marge du système.
ATA : allez-vous perdre cette aide sociale en 2025 ? On vous répond
L’Allocation Temporaire d’Attente (ATA) est sur le point de disparaître définitivement. S’il n’est plus possible d’en faire la demande depuis 2017, elle continue pourtant d’être versée à certains bénéficiaires très spécifiques. Voyons ensemble qui sera concerné par cette extinction annoncée. Mais avant :
L’ATA, qu’est-ce que c’est vraiment ?
L’ATA est une aide financière exceptionnelle octroyée par France Travail. Elle s’adresse aux personnes en grande précarité, notamment celles exclues des autres aides sociales comme le RSA, l’ASS ou les allocations chômage (ARE).
Mais depuis le 1er septembre 2017, il est impossible de faire une nouvelle demande d’ATA. Seules les personnes déjà bénéficiaires avant cette date peuvent la percevoir, sous certaines conditions strictes.
Êtes-vous concerné ?
Pour faire simple :
À voirPrime de Noël 2025 : montants et conditions pour toucher ce versement exceptionnel de la Caf, MSA et France Travail***Oui, vous êtes concerné par l’ATA si :
- Vous avez obtenu ce droit avant le 1er septembre 2017,
- Et que vous entrez toujours dans l’un des cas définis par la loi, à savoir :
- Apatride inscrit à France Travail ;
- Ressortissant étranger ayant droit à la protection subsidiaire (par exemple, exposé à des risques de torture ou de traitements inhumains dans son pays d’origine) ;
- Ancien expatrié ayant travaillé au moins 182 jours hors UE, EEE ou Suisse, et de retour en France dans un territoire ultra-marin ou spécifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, à Wallis et Futuna, en Terres australes ou antarctiques françaises).
- Ancien détenu, ayant purgé au moins deux mois de prison, et inscrit comme demandeur d’emploi et les ex-prisonniers ayant bénéficié d’un aménagement de peine.
***Non, vous n’êtes pas concerné si :
- Vous n’avez jamais perçu l’ATA avant 2017 ;
- Vous êtes un nouveau demandeur d’aide en 2025.
Autrement dit, aucune inscription ou réouverture de droit n’est possible aujourd’hui. L’aide ne peut être touchée qu’une seule fois par situation légale. Et si vous ne répondez plus aux conditions, votre droit à l’ATA s’arrête automatiquement.
Une extinction progressive en 2025
En 2025, l’ATA est en voie de disparition totale. Un décret récent (n°2025-302 du 31 mars 2025) a encore revalorisé son montant journalier à 13,62 €, mais il s’agit d’un dernier ajustement avant la fin définitive du dispositif.
En effet, l’État n’a pas prévu de relancer ce mécanisme. Il reste uniquement actif pour accompagner la fin de droits des bénéficiaires restants. Autrement dit, l’ATA s’éteindra naturellement, dossier par dossier.
