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Perte de confiance, isolement social, pression économique… Le dernier rapport de l’ONU livre des pistes inquiétantes pour comprendre pourquoi les Français sont de plus en plus malheureux, tant au niveau européen que mondial. On fait le point.
Pourquoi la France est-elle de plus en plus malheureuse ? Le dernier rapport mondial alarme
Le classement 2025 du World Happiness Report, publié sous l’égide de l’ONU, sonne comme une véritable alerte pour la France.
Tandis que la Finlande conserve pour la huitième année consécutive sa première place parmi les pays les plus heureux du monde, la France poursuit sa descente, glissant de la 27ᵉ à la 33ᵉ position. Une chute continue qui interroge : qu’est-ce qui rend les Français de moins en moins heureux ?
Un modèle social en perte de repères
Plusieurs facteurs expliquent cette morosité grandissante. Contrairement aux pays nordiques, la France semble perdre tout lien sociétal et communautaire, des leviers importants qui favorisent le bien-être.
À voirRamasser gratuitement fruits et légumes dans les champs : le glanage fait son grand retour en FranceLe rapport souligne que le soutien social, l’un des piliers du bonheur, est en net recul. En France, l’individualisme croissant, la solitude — notamment chez les jeunes et les personnes âgées — ainsi que la perte de confiance dans les institutions sont autant de signaux préoccupants.
« Le bonheur n’est pas seulement une question de richesse ou de croissance, c’est aussi une question de confiance, de connexion et d’assurance que les gens vous soutiennent« , explique Jon Clifton, PDG de Gallup.
Et d’ajouter : « Si nous voulons des communautés et des économies plus fortes, nous devons investir dans ce qui compte vraiment : les autres« .
À voirZFE en France : la fin des zones à faibles émissions est-elle vraiment pour bientôt ?Alors que la Finlande (1er) ou le Danemark (2e) bénéficient d’un haut niveau de confiance citoyenne, de services publics accessibles et d’une forte culture de la solidarité, la France montre des signes d’essoufflement : services saturés, précarité croissante, anxiété économique et instabilité politique.
« Il semble que les Finlandais soient relativement satisfaits de leur vie« , explique Frank Martela, professeur assistant spécialisé dans le bien-être et le bonheur à l’université Aalto d’Espoo (Finlande).
« La démocratie fonctionne bien, nous avons des élections libres, la liberté d’expression et de faibles niveaux de corruption, ce qui contribue au bien-être national« , poursuit-il.
Les Français face à un quotidien de plus en plus pesant
Le rapport 2025 analyse les tendances mondiales sur la période 2022-2024. En France, cette séquence est marquée par de nombreuses crises : inflation, baisse du pouvoir d’achat, tensions sociales, dégradation du climat politique… Un contexte anxiogène qui alimente un pessimisme généralisé.
Autre point noir : le sentiment de liberté personnelle, également pris en compte dans le classement, est en baisse. Pressions professionnelles, difficulté d’accès au logement, perte de sens au travail… La quête de sens recule, remplacée par des impératifs matériels.
Quand la bienveillance devient un indicateur de bonheur ?
Fait marquant dans ce nouveau rapport : la générosité, la confiance et les liens humains sont désormais identifiés comme des leviers essentiels du bonheur.
À voirCrescendo FDJ : le nouveau jeu qui peut vous faire gagner jusqu’à 700 000 € chaque samediOr, en France, ces éléments sont en déclin. L’ambiance anxiogène freine les élans altruistes et favorise le repli sur soi. À l’inverse, les pays nordiques se distinguent par une forte confiance interpersonnelle, un lien profond avec la nature, et une culture de la coopération.
« Les gens se font confiance en Finlande, et je pense qu’à de nombreux niveaux de la société, nous essayons de nous soutenir les uns les autres« , explique Alexandra Peth, directrice générale d’une association commerciale dans la bio-industrie. « Le système est conçu pour qu’on puisse lui faire confiance. »
Des leçons à tirer des pays les plus heureux
La Finlande, en tête du classement pour la huitième fois, continue d’inspirer. Elle combine stabilité politique, faible corruption, accès aux soins, éducation de qualité et respect de l’environnement.
Là-bas, le bonheur ne se mesure pas uniquement à la richesse, mais à la qualité des interactions humaines et à l’efficacité des institutions.
À voirChocolat : cette tablette culte a vu son prix bondir de 24 % en seulement quelques mois !À l’inverse, la France semble confrontée à une forme de désillusion. La perte de repères collectifs, le manque de perspectives positives et un système social en tension affaiblissent le moral des citoyens.
La baisse de la France dans le classement mondial du bonheur n’est pas anodine. Elle révèle un mal-être sociétal profond. Pour inverser la tendance, il est urgent de repenser les priorités collectives : renforcer les liens sociaux, restaurer la confiance, garantir l’équité et replacer l’humain au cœur des décisions.
