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Tesla vient de perdre un arbitrage retentissant : un client américain a obtenu le remboursement intégral du système Full Self-Driving (FSD), facturé 10 000 $, pour cause de non-fonctionnalité. Ce jugement pourrait bien faire jurisprudence face aux milliers d’utilisateurs ayant acheté cette promesse technologique encore incomplète.
Tesla condamnée : un remboursement intégral pour une conduite autonome finalement non livrée
Marc Dobin, avocat spécialisé en arbitrage et client fidèle de Tesla, a porté l’affaire devant un tribunal privé. L’homme avait acquis un Model Y en 2021, équipé en option du FSD, que le constructeur automobile de voitures électriques présentait alors comme la clé d’une autonomie totale au volant.
« Ce n’était pas juste du marketing pour nous », mentionne Marc Dobin dans un long billet de blog. « La promesse d’une voiture capable de transporter ma femme offrait un véritable espoir d’indépendance, alors que sa mobilité déclinait », ajoutait-il.
À voirCrescendo FDJ : le nouveau jeu qui peut vous faire gagner jusqu’à 700 000 € chaque samediMais dans les faits, le système Full Self-Driving n’a jamais été activé. Tesla imposait une « note de sécurité« , fondée sur un comportement de conduite irréprochable, pour accéder à la fonctionnalité — une condition jamais mentionnée à l’achat. Et même lorsqu’elle était activée, une surveillance humaine permanente restait indispensable.
Le client a donc décidé de lancer une procédure d’arbitrage, comme le prévoyait le contrat. L’audience s’est tenue sur Zoom. De son côté, Tesla n’a envoyé qu’un technicien sans réelle connaissance sur le matériel embarqué, la traçabilité des trajets ou encore le respect des engagements contractuels.
«Tesla a vendu une promesse vide. »
« C’était un technicien, pas un juriste ni un commercial. Et pourtant, c’est lui que Tesla a envoyé défendre le dossier. À la fin, j’ai presque eu de la peine pour lui. », réagit l’avocat.
« Le système n’était ni fonctionnel, ni opérationnel, ni même disponible, tranche l’arbitre. Tesla a vendu une promesse vide. » Résultat : 10 000 $ remboursés à Dobin, en plus de 8 000 $ de frais de procédure pris en charge par le constructeur.
Vers une jurisprudence ? Des milliers de clients pourraient suivre
Aux États-Unis, de nombreux clients ont payé jusqu’à 15 000 $ pour un système encore au stade expérimental. Même Elon Musk a reconnu en janvier 2025 que le matériel HW3 ne ferait pas le poids pour assurer une conduite autonome sans supervision humaine. De quoi nourrir d’autres plaintes en série.
À voirChocolat : cette tablette culte a vu son prix bondir de 24 % en seulement quelques mois !L’affaire tombe mal pôur Tesla qui s’apprête à lancer le Cybercab, son premier véhicule sans volant, d’ici 2027. En parallèle, d’autres constructeurs comme Rimac prévoient aussi leurs propres véhicules autonomes pour 2026, avec l’ambition de respecter les exigences européennes.
Pour l’heure, le Full Self-Driving reste un système de niveau 2, selon les autorités américaines, c’est-à-dire exigeant l’attention permanente du conducteur. Malgré des vidéos impressionnantes sur les réseaux sociaux, plusieurs incidents, comme celui du Cybertruck percutant un lampadaire en février, rappellent les limites du système.
