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La fraude aux paiements demeure une préoccupation majeure pour les consommateurs et les commerçants. Selon le dernier rapport de la Banque de France, certains moyens de paiement sont bien plus exposés que d’autres. Zoom sur les 3 opérations les plus risquées pour votre compte en banque.
Les paiements MOTO, les plus visés par les fraudeurs
Le rapport de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) révèle que les paiements MOTO (Mail Order – Telephone Order), c’est-à-dire les paiements à distance par téléphone ou par courrier, comptent parmi ceux les plus à risque.
Cela concerne surtout les situations où vous transmettez vos informations bancaires oralement – par exemple pour réserver un hôtel – ou en remplissant un formulaire envoyé par la poste. Le problème ? Ces transactions ne bénéficient pas des mêmes protections que les paiements en ligne sécurisés.
En 2024, 272 € de fraude ont été constatés pour 100 000 € de paiements MOTO, en hausse pour la deuxième année consécutive (0,272 % contre 0,266 % en 2023). Même si ce type de paiement devient moins courant, il reste un canal privilégié pour les escrocs, notamment parce que les données sensibles sont directement communiquées.
Carte bancaire : internet plus sûr qu’avant, mais pas sans risque
Bonne nouvelle pour les consommateurs : les paiements par carte bancaire sur internet sont mieux sécurisés qu’il y a quelques années grâce à la généralisation de l’authentification forte (comme la validation par SMS ou application bancaire). Résultat : le taux de fraude en ligne a légèrement baissé, passant de 0,160 % en 2023 à 0,155 % en 2024.
À voirComment réduire votre taxe foncière cette année : les éléments clés à contrôlerMais attention, cela ne veut pas dire que le danger a disparu. Tous canaux confondus, la carte bancaire reste globalement la plus visée, avec un taux de fraude de 0,053 %.
Le chèque, toujours très exposé aux vols et fraudes
Le chèque n’est plus le moyen de paiement préféré des Français, mais il reste le plus fraudé en termes de proportion. En 2024, 69 € de fraude ont été enregistrés pour 100 000 € de paiements par chèque, contre 78 € en 2023. Si le taux recule légèrement, les montants détournés restent importants : 270 millions d’euros au total.
Selon l’OSMP, « le principal type de fraude reste, de loin, l’utilisation de chèques perdus ou volés, en remise directe à l’encaissement par le fraudeur ou en règlement auprès de commerçants ou de particuliers ».
Il est recommandé de ne jamais laisser traîner son chéquier. Signalez immédiatement toute perte à votre banque ou à la police.
Virements instantanés : encore peu fraudés, mais en légère hausse
Les virements instantanés, de plus en plus utilisés, présentent encore un taux de fraude relativement bas : 46 € pour 100 000 € de transactions en 2024. Mais cette fraude progresse légèrement (0,046 % contre 0,039 % en 2023), ce qui appelle à la vigilance.
À voirAide au paiement des factures d’électricité et de gaz : découvrez la date butoir pour demander le chèque énergie 2025Bonne nouvelle : même si les paiements hors espèces ont augmenté de 30 % depuis 2019, le montant total de la fraude reste sous la barre des 1,2 milliard d’euros, soit un niveau identique à celui de 2019.
Pour la Banque de France, cette stabilisation reflète une meilleure sécurisation des paiements. « Ces résultats sont d’autant plus prometteurs qu’ils s’inscrivent dans un contexte général d’augmentation des menaces, avec l’internationalisation des réseaux criminels qui utilisent désormais des outils d’intelligence artificielle pour industrialiser et sophistiquer leurs attaques », souligne l’institution.