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Chaque année à la rentrée, les parents se voient proposer de souscrire une assurance scolaire. Mais cette dépense, souvent présentée comme indispensable, l’est-elle réellement ? Penchons-nous sur la question.
Mais au fait, l’assurance scolaire est-elle obligatoire ?
Contrairement à une idée reçue, l’assurance scolaire n’est pas systématiquement obligatoire. Comme le rappelle service-public.fr, le site officiel du gouvernement, elle est facultative pour toutes les activités obligatoires inscrites dans l’emploi du temps : cours, sorties pédagogiques, séances de sport au gymnase ou à la piscine. Dans ces cas-là, l’école ne peut pas exiger d’attestation.
En revanche, l’assurance devient obligatoire pour les activités facultatives (comme les sorties au musée, voyages scolaires, classes de découverte, séjours linguistiques, etc.) ainsi que les activités périscolaires (centre de loisirs, cantine, garderie). Si, par exemple, votre enfant déjeune à la cantine, l’assurance scolaire se veut indispensable.
Vos autres contrats couvrent peut-être déjà votre enfant
De nombreux parents ont tendance à oublier que leur enfant peut déjà être protégé par d’autres assurances. « Si vous avez déjà une assurance habitation et une garantie accident de la vie, votre enfant est déjà couvert et n’a pas besoin d’assurance scolaire », prévient Olivier Moustacakis, co-fondateur du comparateur Assurland.
À voirPetite enfance : les écrans désormais interdits dans toutes les crèches et lieux d’accueil en FranceNotez qu’une assurance scolaire de base repose sur deux garanties :
- La responsabilité civile : couvre les dommages causés par votre enfant à un tiers. « La responsabilité civile de votre enfant – il casse les lunettes d’un autre élève par exemple – est couverte par votre multirisques habitation. Elle suffit donc dans la plupart des cas », explique Arnaud Giraudon, président du site AcommeAssure.com.
- La garantie accident corporel : prend en charge les dommages subis par votre enfant, qu’ils soient causés par lui-même ou par un tiers. Elle est la plupart du temps incluse dans un contrat de type « garantie accidents de la vie » (GAV).
Si vous possédez déjà ces assurances, il suffit de demander une attestation à votre assureur pour l’école. Dans ce cas, l’assurance scolaire devient inutile, car « elle ferait doublon ».
Combien ça coûte et que couvre-t-elle de plus ?
Le prix d’une assurance scolaire de base varie entre 10 et 20 euros par an. Pourtant, selon une enquête de la Cnaf (2023), les familles en ont pour 43 euros en moyenne. Pourquoi ? Parce qu’elles optent souvent pour des contrats plus complets.
Ces formules « haut de gamme », pouvant atteindre 60 euros par an, offrent une couverture élargie : remboursement en cas de vol ou de racket, prise en charge du matériel scolaire détérioré (ordinateur, cartable, lunettes), assistance pour poursuivre la scolarité à domicile en cas de maladie.
« Si ces contrats ne sont pas si chers, c’est parce que la sinistrabilité est relativement faible. Et c’est tant mieux pour nos chers bambins », ajoute Olivier Moustacakis.
Alors finalement, est-ce vraiment utile ?
Par conséquent, on peut en conclure que l’assurance scolaire n’est pas toujours indispensable, du moins pour ceux qui ont déjà un contrat habitation et une GAV. Mais elle trouve tout son intérêt pour la cantine et les activités extrascolaires, une situation qui concerne la plupart des élèves.
À voirCantine scolaire : découvrez les dispositifs financiers pour alléger la facture de la rentréeDans les faits, très peu de parents renoncent à ces activités pour économiser quelques euros. Ainsi, même si elle n’est pas juridiquement imposée dans tous les cas, elle reste fortement conseillée afin d’éviter des complications administratives ou des frais imprévus en cas d’accident.
Si votre enfant est externe, qu’il ne participe pas à de sorties facultatives et que vos contrats actuels couvrent déjà les risques de base, vous pouvez vous en passer. Mais pour la grande majorité des familles, l’assurance scolaire reste un petit investissement rassurant au moment de la rentrée.