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Adoptée dans de nombreuses écoles primaires et appréciée des enseignants, cette organisation du temps scolaire est pointée du doigt par la Cour des comptes pour être « néfaste ». Dans un rapport publié en mai 2025, elle est même accusée de freiner les performances des élèves et d’être en décalage avec les besoins réels des enfants.
Une organisation non adaptée aux rythmes de l’enfant
Dans un rapport paru le 20 mai 2025, la Cour des comptes fustige l’état de l’enseignement primaire en France. « Un système éducatif en situation d’échec », résume l’institution.
Parmi la liste des dysfonctionnements décriés, la généralisation de la semaine scolaire de quatre jours est au centre des critiques. Si la mesure est très appréciée des enseignants de la primaire, elle n’en est pas moins «néfaste» pour l’apprentissage des enfants.
À voirCantine scolaire : découvrez les dispositifs financiers pour alléger la facture de la rentréeLa Cour des comptes s’appuie sur les travaux de l’Académie nationale de médecine, qui, dès 2010, alertait sur une incohérence entre « l’aménagement du temps scolaire en France » et les « connaissances de la chronobiologie de l’enfant et cela à tous les niveaux de l’organisation, journée, semaine ou année scolaire ».
Selon ces experts, les rythmes biologiques et cognitifs des élèves ne sont pas respectés dans le cadre actuel. L’enseignement concentré sur quatre jours affecte « la vigilance et les performances des enfants les deux premiers jours de la semaine ».
Des performances scolaires préoccupantes
Les résultats des élèves français confirment les inquiétudes. Dans les dernières enquêtes internationales TIMSS et PIRLS, la France se situe parmi les derniers pays européens en compréhension de l’écrit et en mathématiques au niveau CM1.
« En mathématiques, la France est classée dernière des 21 pays de l’UE ayant participé à l’enquête. En français, la situation n’est guère plus satisfaisante : après une baisse continue depuis 2001, les performances des élèves ont stagné entre 2016 et 2021, dates des dernières études, et notre pays reste à l’antépénultième place des 18 pays de l’UE ayant participé à ces évaluations », peut-on lire dans le rapport.
Un modèle unique… et isolé
Les Sages de la rue Cambon font le lien direct entre ces faibles performances et l’organisation inadaptée du temps scolaire. Elle souligne que la semaine de quatre jours ne favorise pas la régularité des apprentissages, contrairement aux systèmes pratiqués « dans les autres pays de l’OCDE, où c’est la semaine scolaire de cinq jours pleins domine ».
À voirRentrée : l’assurance scolaire vaut-elle vraiment le coup ?En effet, à cause de la coupure prolongée, les deux premiers jours de la semaine sont souvent sujets à une diminution de l’attention. Un constat qui rejoint les conclusions de nombreux spécialistes de l’éducation.
Revenir à une semaine de 4,5 jours : une piste sérieuse
La Cour des comptes recommande de réexaminer le calendrier scolaire. Elle suggère un retour à la semaine de quatre jours et demi, avec des matinées de classe le mercredi (ou le samedi). L’objectif affiché : réduire les inégalités.
En outre, l’institution préconise d’« assurer une progressivité de l’usage du numérique éducatif afin de prendre en compte les facteurs de développement et de bien-être de l’enfant ».
