Clicanoo premier site d'informations à La Réunion

Assises : 15 ans de réclusion criminelle requis contre Djayan Soubaya, accusé de tentative d’assassinat

Le procès en appel de Djayan Soubaya touche à sa fin. En début d’après-midi, l’avocate générale a requis 15 ans de réclusion criminelle contre le lycéen qui avait été acquitté en novembre 2022 de la tentative d’assassinat sur sa camarade de lycée à Sainte-Marie, écopant de sept ans de prison pour violences avec armes. Le verdict devrait tomber en fin de journée.


Auteur de l'article : Assises : 15 ans de réclusion criminelle requis contre Djayan Soubaya, accusé de tentative d’assassinat
Rédigé par Clicanoo

Hier, Djayan Soubaya a livré à la cour d'assises, sa version des faits du 16 mai 2019, jour où il avait mis à exécution son plan pour attirer sa camarade de classe dans une usine désaffectée. Djayan Soubaya a livré, hier, à la cour d'assises, sa version des faits du 16 mai 2019, jour où il avait mis à exécution son plan pour attirer sa camarade de classe dans une usine désaffectée », at-il expliqué devant la cour d’assises.

LIRE AUSSI > "J'ai vu la peur dans ses yeux" : la cour d'assises face au "fantasme" de Soubaya

> Rappel des faits
En mai 2019, le Sainte-Marien de 18 ans, scolarisé en terminale au lycée du Verger, avait entraîné une camarade de classe dans un entrepôt désaffecté de  Bois-Madame, soi-disant pour lui faire "une surprise." En réalité, Djayan Soubaya avait préalablement réalisé un véritable repérage des lieux, dissimulant sur place divers objets laissant entrevoir de noirs desseins : une paire de menottes, du sparadrap, un tuyau d'aspirateur en guise de matraque ou encore un couteau à pain... Dans son sac à dos, le jeune homme a même prévu une bouteille d'eau et des vêtements pour se changer une fois son forfait accompli.

LIRE AUSSI > Assises : le plan "théoriquement parfait" du jeune Djayan Soubaya

Une fois sur place, à l’abri des regards, il demande à sa camarade de lui tourner le dos et "de fermer les yeux". Il se jette alors sur elle pour la frapper avec le tuyau en métal. "Moins de dix fois", dira-t-il aux gendarmes. Il vise la tête à plusieurs reprises. Elle résiste en dépit de ses blessures. Il lâche sa matraque pour la projeter contre un mur. Une fois au sol, il lui cogne la tête, la frappe au front avec son couteau puis l'étrangle jusqu'à la faire suffoquer. Au point de lui laisser la marque de ses doigts sur son cou. Dans un dernier souffle, la jeune fille a la présence d'esprit de trouver les mots justes qui lui font lâcher prise. L'intention première de Djayan Soubaya, selon ses déclarations, était d'assommer sa proie pour la violer. "Il ne voulait pas la tuer mais qu'elle soit inconsciente pour qu'il puisse passer à l'acte sexuel", avait noté les enquêteurs, pointant le profil "très inquiétant" du suspect.

À son premier procès, Djayan Soubaya a continué de soutenir n'avoir jamais eu l'intention de tuer sa camarade de classe. "J'ai dit que j'ai voulu la violer pas la tuer." Quand à savoir ce qu'il aurait fait une fois le viol accompli, il a éludé : "J'étais trop focalisé sur l'envie de réaliser mon fantasme et je n'ai pas réfléchi à l'après..." Comme s'il avait gardé le contrôle de lui-même, il a affirmé encore avoir mis un terme aux violences de son propre chef. "J'ai pris la décision de m'arrêter quand je l'ai étranglée par terre."


Toute l'actualité en vidéo