VIDEOS - Nouvelles réformes, crise de recrutement...: 400 personnels éducatifs réunis au congrès du SNALC
Rédigé par Valeska Boyer
Ce jeudi matin, l’université de La Réunion accueille le congrès annuel du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (SNALC). A cette occasion, près de 400 professeurs, accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) et assistants d'éducation sont réunis afin d'échanger autour des grandes réformes de l’enseignement, des problématiques ainsi que des propositions du syndicat.
Présent à l'événement, le président national du SNALC, Jean-Rémi Girard, insiste sur deux grandes réformes qui vont intervenir à la rentrée prochaine et qui inquiètent particulièrement le syndicat. La première « grosse réforme » sera la mise en place de groupes de niveau en 6e et en 5e. Pour Jean-Rémi Girard, les conséquences seront catastrophiques « sur l’organisation du temps scolaire, avec des moyens qui ne sont pas suffisants pour aider les élèves en difficulté ». La deuxième est en quelque sorte « l’acte 2 » de l'école inclusive. « Elle va demander d'inclure plus d'élèves avec moins de moyens, avec des AESH qui vont toujours être payés en dessous du seuil de pauvreté et qui vont travailler dans des conditions abominables », souligne-t-il.
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> Les problématiques locales
Le président national du SNALC en profite également pour évoquer l'une des grandes spécificités réunionnaises : le mouvement du personnel éducatif. « Il est de plus en plus compliqué pour les Réunionnais de rester à l'Académie de La Réunion car elle est extrêmement attractive. Au SNALC, on se bat pour qu'ils puissent rester » explique-t-il.
À l'inverse, dans l'Océan Indien, l'Académie de Mayotte est frappée par une « crise démentielle ». « Si la situation à Mayotte ne change pas, on ne pense pas que les enseignants affectés vont y aller. Et on ne va pas reprocher à des collègues de ne pas se rendre à Mayotte alors que se rendre à Mayotte, en gros, c'est risquer sa vie » appuie Jean-Rémi Girard. Pour trouver des solutions, il va donc faire remonter ces problématiques à la ministre de l'Éducation nationale.
> Stop aux violences scolaires
Ce congrès a permis, entre autres, d'aborder le sujet de l’augmentation des violences en milieu scolaire. "On est là pour dire stop. Il faut réagir et anticiper en mettant en place un vrai plan prévention violence (...) Ces violences gangrènent le système et augmentent la crise du recrutement, car les jeunes n'ont pas envie de faire un métier où ils vont se faire agresser", explique Jérôme Motet, vice-président SNALC Réunion, au micro d'Emilie Chatelet :
Avec Emilie Chatelet
