Quand la mafia italienne braque nos assiettes !

Mozzarella, huile d’olive, tomates : ces produits font la renommée de l’Italie. Ils sont exportés dans le monde entier. Mais cette richesse nationale est aujourd’hui totalement gangrenée par la mafia. Après la drogue, les armes et les déchets, les puissants réseaux criminels italiens ont mis la main sur le secteur agro-alimentaire. On appelle ce phénomène « l’agromafia ». Lundi 29 avril à 1h15 sur M6.

Mozzarella, huile d’olive, tomates : ces produits font la renommée de l’Italie. Ils sont exportés dans le monde entier. Mais cette richesse nationale est aujourd’hui totalement gangrenée par la mafia. Après la drogue, les armes et les déchets, les puissants réseaux criminels italiens ont mis la main sur le secteur agro-alimentaire. On appelle ce phénomène “l’agromafia”.

Qu’il s’agisse de Cosa Nostra, de la Camorra ou de la ‘Ndrangheta, ces organisations s’accaparent les terres, fixent les prix, gèrent le transport puis la distribution. Une maîtrise de la chaîne de bout en bout, qui génère un chiffre d’affaires faramineux : il est estimé à 24,5 milliards d’euros par an, trois fois plus qu’il y a dix ans. De l’autre côté des Alpes, le phénomène est pris très au sérieux par les forces de l’ordre et l’institution judiciaire.

Le nouveau combat de l’antimafia se déroule désormais dans les champs, du Nord au Sud de l’Italie. Racket, intimidation, exploitation de migrants et règlement de compte, la violence est quotidienne. Pendant plusieurs mois, nous avons enquêté au plus près de l’agromafia italienne et obtenu des accès exceptionnels : des confrontations avec les barons du milieu et un procès hors-norme en Calabre. Entre Naples et Rome, nous avons plongé au cœur de la prestigieuse filière de la Mozzarella di Bufala, pour comprendre comment les griffes de la mafia se referment sur les agriculteurs. Ceux qui risquent leur vie pour protéger le patrimoine agricole italien ont accepté de témoigner : procureurs, policiers ainsi que des militants et des agriculteurs qui résistent coûte que coûte au crime organisé.