Clicanoo premier site d'informations à La Réunion

Trail du volcan : Couleurs océan Indien

La 9e édition du trail du Volcan a été marquée par la victoire écrasante de Mamy Andrinirina, auteur d'un nouveau record, devant Ludovic Jasmin (CAPP), et Omar Kaddour Hamissi, du CA Mamoudzou.


Auteur de l'article : Trail du volcan : Couleurs océan Indien
Rédigé par Clicanoo

En amont de l'événement phare de ce 1er mai, une tradition depuis 2014, les organisateurs du trail du volcan s'enorgueillissait de la présence de plusieurs athlètes de la zone. Qu'ils viennent de Mayotte, Rodrigues ou même de Madagascar. Dans l'aire d'arrivée du Pas-de-Bellecombe, les aficionados du trail et les experts de la course à pied ont pleinement compris - si cela n'était pas déjà le cas -, pourquoi, en voyant débouler seul, sans trop être marqué, Mamy Andrinirina, l'international malgache, déjà vainqueur du Trail de Villèle, en 2022, dans le département.
À dire vrai, le professeur des écoles à Tananarive n'a pas eu d'adversaires à sa mesure. Dès le départ, aux grands kiosques de la Plaine-des-Cafres, l'athlète, qui se veut polyvalent (du 3 000 m steeple à l'ultra-trail, en passant par le marathon et le cross), prenait les commandes de la course, en compagnie d'un groupe de favoris (Desserprit, Jasmin, Robert, Payet…). Avant de très rapidement se retrouver seul, aux alentours du 2e km, à l'heure d'emprunter le sentier de la retenue collinaire. "Dès le départ, il est parti fort, confie Ludovic Jasmin, deuxième. J'ai essayé de le suivre, mais je me suis vite rendu compte que je ne pouvais pas tenir son rythme. C'était impressionnant." Un sentiment partagé par l'ensemble des acteurs de ce groupe de tête. "Il est parti comme une bombe, abonde Omar, le troisième. Je n'ai pas du tout pensé à le suivre."

Desserprit, la tête à Maurice

Débarqué dans le département, depuis dimanche, Mamy n'a pas eu l'occasion de reconnaître le parcours. Malgré quelques égarements, sans conséquence, - "il s'est trompé de chemin, mais il a vite été rattrapé", explique Roland Chane-See-Chu, l'organisateur -, le Malgache a franchi la ligne d'arrivée en moins d'1h50 (1h49'). Synonyme de nouveau record sur cette épreuve longue de 22 km (1220 m D+). "Avant cette course, j'avais demandé à l'organisation quel était le record de l'épreuve, lance sans détour Mamy. On m'a répondu 1h52. Je me suis donc élancé ce matin (hier) avec l'idée de le chercher. Une fois qu'on pose cette question, les gens s'attendent à un retour. En dépit de petites erreurs, je réalise 1h49. Je suis satisfait." Le tout sous les yeux de Raymond Fontaine, l'ancien détenteur de la meilleure marque (1h52'12, en 2019).
Ludovic Jasmin, lui, s'est surtout préoccupé de conserver sa deuxième place. Avec bonheur. "C'était impossible d'aller décrocher la première place, rappelle le Palmiplainois, vice-champion de France du cross national des sapeurs-pompiers. À Bois Ozoux, je ne comptais que seulement 40 secondes d'avance sur mes poursuivants. J'ai serré les dents jusqu'à l'Oratoire Sainte-Thérèse, où j'ai pu creuser l'écart, car c'est une partie qui me convient mieux." Au point de descendre son chrono sous les 2h. "Je suis très heureux d'avoir fait 1h58, alors que mon meilleur chrono était de 2h05, glisse le coureur du CAPP. Je suis fier et content de voir que le travail paie." Dans son sillage, alors que Mathieu Desserprit, qui se concentre essentiellement sur le Royal Raid (à Maurice), était espéré, c'est finalement Omar Kaddour Hamissi, entraîneur et athlète du CA Mamoudzou, qui complétait le podium. À sa grande surprise. Idéal dans sa préparation pour la Mascareignes.


Jonathan Timbou


Toute l'actualité en vidéo