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Germain Grangier (Dossard 2352) : "Ça va être une superbe course"


Auteur de l'article : Germain Grangier  (Dossard 2352)  : "Ça va être  une superbe course"
Rédigé par Clicanoo

À tout juste 32 ans, Germain Grangier n'est plus l'illustre inconnu qui s'était élancé sur la Diagonale des Fous en 2018, sans avoir connu de course à plus de 100 km. Victorieux des 81 km de la Swiss Canyon Trail (7h34'31) et des 161 km du Val d'Aran by UTMB - avec le meilleur chrono de l'épreuve en 23h24'54 -, cette année, l'enfant d'Isola 2000 a gagné ses lettres de noblesse. Et est régulièrement cité parmi les potentiels vainqueurs sur cette édition 2022. "La première fois, je m'étais lancé sur un coup de tête, glisse le petit-ami de l'Américaine, Katie Schide, vainqueure de l'UTMB en septembre dernier. J'aurais pu prendre plus facile comme course pour un premier 100 miles. J'avais sous-estimé pas mal de choses. Depuis, j'en ai fait de plus en plus. Cela fait trois ans que je me focalise sur la distance. Je me connais mieux. Physiquement, c'est un format que j'encaisse plus facilement." Et les résultats ne se sont pas fait attendre (5e UTMB en 2021, 1er UTCAM 130 km en 2020, 1er XXL Race Annecy en 2019) pour l'ingénieur en géologie débarqué dans le trail après avoir débuté en ski-alpinisme et tâté, longuement, du vélo (sport-études, DN1).

"Des reliefs inédits pour moi"

En forme, après avoir été contraint à l'abandon dans le Mont-Blanc par la faute de la Covid, Germain reste toutefois mesuré à l'assaut de cette Diagonale. "L'idée est de finir dans un bon état, ça serait pas mal, glisse dans un sourire Grangier. Ce serait assez dommageable d'être fracassé physiquement… Maintenant, j'ai du mal à me projeter. À partir de Cilaos, ça va être très dur. Je me rappelle notamment de la sortie de Mafate, même si ça remonte à quatre ans…" Mais le trailer des 2Alpes saura trouver de quoi éloigner les ondes négatives. "Depuis la métropole, c'est une course mythique, lâche Germain, quelques jours avant le début de la course. Je suis en adoration dans ce qui se passe dans les Cirques. C'est vertigineux, technique à souhait, avec des reliefs inédits pour moi. Quelque chose qui m'attire. Maintenant, on va prendre les choses ravitaillement après ravitaillement. Car on a l'habitude de dire qu'il faut avoir de l'expérience sur la Diagonale." Pas sûr que le facétieux trentenaire veuille attendre des années, encore plus lors de cet exercice, où "je ne vois personne se détacher, conclut Grangier, qui profitera du soutien de sa compagne sur 3 ou 4 ravitaillements. Je pense que ça va être une superbe course."

Jonathan Timbou


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