Rédigé par Clicanoo
Après quatre mois de formation, c’est une nouvelle promotion de dix jeunes policiers-adjoints réunionnais qui va rejoindre prochainement les différents commissariats de l’île ainsi que le service territorial de la police aux frontières.
Ayant débuté leur apprentissage le 15 janvier, en pleine alerte rouge liée au passage du cyclone Belal, ces nouvelles recrues ont été mises à l’honneur vendredi à l’occasion d’une cérémonie de fin de scolarité à la base aérienne 181 des FAZSOI, qui les accueillis le temps de leur enseignement.
Il s’agit de la 145e promotion de policiers-adjoints, "la 6e à avoir été recrutée, formée et affectée à La Réunion depuis 2020" rappelle Michael Masseaux, formateur du Service territorial de recrutement et de formation de la police nationale.
Confirmer une vocation
Avec un statut d’agent contractuel, ces jeunes Réunionnais sont embauchés pour un contrat de trois ans, renouvelable une fois. "Mais la plupart nous quittent généralement dès la première année, car ils passent avec succès le concours de gardien de la paix pour lequel nous avons un fort taux de réussite", poursuit le formateur.
Avec une qualification d’agents de police judiciaire, ils vont pouvoir assister les fonctionnaires dans la plupart de leurs missions de prévention et de répression de la délinquance, eux-mêmes étant habilités au port d’une arme et du bâton de policier. Un bon moyen de se mettre le pied à l’étrier. "Cette étape de policier-adjoint leur permet de découvrir le métier et de confirmer leur vocation, et constitue un véritable accompagnement pour passer le concours de gardien de la paix", souligne Michael Masseaux. La formation est accessible à partir de 18 ans, sans pré-requis de diplôme contrairement au concours de gardien de la paix qui demande le Bac ou un diplôme de niveau 4.
"Difficile mais magnifique"
"Je me sens prête", affirme Chloé Thomas, Saint-Pauloise de 21 ans sortie major de cette 145e promotion et affectée au commissariat du Port. "Depuis petite, je voulais porter l’uniforme. J’ai tenté et j’ai réussi. Je suis d’autant plus fière d’être major qu’il y a plus de garçons que de filles." confie-t-elle, après avoir lu à l’assistance le serment des agents de police. Comme plusieurs de ses camarades, elle compte passer le concours de gardien de la paix en septembre prochain.
"Vous allez embrasser un métier difficile mais magnifique, qui requiert courage, persévérance et engagement. Soyez respectueux pour être respectés", leur a adressé le directeur territorial adjoint de la police nationale, le commissaire Michel Aleu, en guise d’encouragements.
Chaque année, ce sont 2 à 300 jeunes qui font acte de candidature à La Réunion, pour trois promotions de quatre mois qui passeront prochainement de 12 à 16 élèves. De quoi "assurer la relève", se réjouit Michael Masseaux.
Sebastien GIGNOUX