Découverte d'un corps carbonisé : Joël Thévenin n’a plus donné signe de vie depuis lundi soir
Joël Thévenin, un grand moune de 38 ans, n’a plus donné signe de vie depuis lundi soir. Et depuis hier, la découverte d’une dépouille calcinée dans une Citroën C3, à Dioré, suscite de nombreuses interrogations.
Rédigé par Clicanoo
Surtout à l’écoute de son entourage : “C’est un gars sans histoire. Un gars qui ne cherche pas les ennuis”. Mais un gars qui n’a pas froid aux yeux. D'ailleurs, Joël Thévenin n'hésite pas à intervenir quand un conflit éclate autour de lui. Si bien que l’artisan pisciniste a déjà eu des mauvaises expériences. Mais "jamais avec une arme".
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Il n’en reste pas moins une personne "particulièrement attentionnée". Un "solide" - un bon mètre 85, pour 90 kilos, - au cœur tendre. Un de ses proches, contacté hier, plus de 24h après sa disparition, décrit ce kaf kréol clair avec des grands cheveux comme "un gars cool". Quelqu’un de "sérieux" et surtout une personne de confiance.
"Mon Mbappé à moi"
Lundi, comme tous les soirs en semaine, il quitte son travail d’artisan pisciniste à Saint-Benoît, aux alentours de 18h30. Et comme très souvent, il s’arrête sur la route du retour, à Saint-André, dans la "boutik" Senthil, une épicerie avenue de Bourbon où il se rend régulièrement avec des amis pour y "boire des coups". Un lieu qu’il a donc l’habitude de fréquenter. "Comme tous les jeunes de son âge, il aimait bien sortir. Et se détendre après une journée de travail", confirme un de ses proches. "Il aimait bien partager de bons moments, décrit une de ses connaissances. C’était un bon vivant." Il en avait payé le prix fort il y a quelques années, allant jusqu'à se faire licencier. Avant que son employeur ne le reprenne comme prestataire officiel de l'entreprise (il est alors auto-entrepreneur, NDLR), et de louer ses qualités professionnelles. "Je le connais depuis qu’il a 21 ans. Il a fait des conneries et dérapé quelquefois à cause de l'alcool", assure son responsable. Partout où il passait, il faisait pourtant l'unanimité. "C’était un grand bosseur", souffle un de ses collègues. "Il était extraordinaire, confie son patron, ému aux larmes depuis l’annonce de sa disparition. Il était mon bras droit. L’homme à tout faire. Mon Mbappé à moi…"
Le "bon garçon" n’avait pourtant pas de formation initiale. Du moins pas dans les "piscines" qu’il a désormais l’habitude de poser. "Il n’en reste pas moins capable de faire, quelquefois, des miracles, poursuit le responsable de l’entreprise. Il est même capable de poser une piscine tout seul s’il faut." "Il était fidèle à l’entreprise. Quand il devait bosser, il le faisait sans concession", se souvient encore un de ses collègues. Le directeur sort son téléphone et ouvre les sms de Joël Thévenin, envoyés ce week-end, dans lesquels le grand kaf kréol y partage sa "fierté" de travailler pour l’entreprise. "Il voulait qu'on vende plus de piscines pour que les autres concurrents ferment", sourit le directeur.
Une "désolation"
Raisons pour lesquelles ses proches se sont inquiétés mardi matin, quand son absence au travail est remontée. Moment où sa sœur et son ex-conjointe ont signalé la disparition de Joël Thévenin aux services de police et de gendarmerie. "On pensait qu’il aurait pu être en cellule de dégrisement", souffle encore un proche. Sans toutefois imaginer un drame.
Côté cœur, Joël Thévenin laisse derrière lui une compagne, une fillette de 2 ans et demi et un adolescent de 14 ans, issu d'une première union. La famille fait part de sa "désolation" face à la disparition d’un proche "aimant" et "aimé de tous". Les personnes qui le côtoyaient au Senthil regrettent également un "ami de longue date" et "fidèle".